Le climat, l'arbre qui cache la forêt ? Analyse du traitement médiatique de la biodiversité
« Une occasion unique de faire avancer la lutte contre l'effondrement de la biodiversité ». Tel est l’un des objectifs de la COP16 Biodiversité, qui se tiendra à Cali, en Colombie, du21 octobre au 1er novembre 2024, alors que la sixième extinction de masse des espèces en cours et due à l’activité humaine est désormais largement documentée.
Si le climat et les phénomènes météorologiques extrêmes associés au dérèglement climatique (inondations, feux incontrôlés, canicules, vagues de froid, cyclones tropicaux, sécheresses, etc.) sont de plus en plus présents dans la presse, qu’en est-il du traitement médiatique de la biodiversité alors que ces deux enjeux majeurs pour la planète sont intimement liés ?
A l’occasion de la 16ème conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, Tagaday, 1ère plateforme de veille médias, publie les principaux enseignements d’une étude exclusive, basée sur l’analyse de 5 400 programmes d’information diffusés par 410 chaînes de télé et de radio, et 3 000 publications de presse écrite, imprimée et en ligne.
Climat Vs Biodiversité : un écart de traitement important, qui tend à se resserrer
Depuis 10 ans, porté par les évènements météos extrêmes plus fréquents du type canicules, incendies, inondations, le traitement de la thématique du "Climat" progresse dans les médias, à des niveaux nettement supérieurs à celui de la "Biodiversité".
La thématique biodiversité monte toutefois en puissance. Parmi les moteurs de cette progression, les différents rapports marquants comme le dernier du WWF qui indique que 73 % des populations de vertébrés sauvages ont décliné depuis 1970.
Concernant les COP, le premier événement médiatique marquant a été la tenue de la COP 21 à Paris, fin 2015, qui a abouti aux Accords de Paris - la localisation de l’évènement a évidemment favorisé sa visibilité - pour chuter ensuite avant de remonter à compter de 2021.
La prédominance du thème Climat se retrouve aussi dans l’analyse de la visibilité des COP. De façon très nette, la visibilité des COP Climat est très largement supérieure à celle des COP Biodiversité.
L’écart de traitement entre biodiversité et climat tend à se réduire légèrement ces dernières années. Si sur 10 ans, on relève 6,2 fois plus de sujets sur le climat que sur la biodiversité, ce ratio a baissé à 5,2 en 2023, et 4,9 en 2024.
L’attention des médias pour le thème de la biodiversité multiplié par 6 en 10 ans …
Depuis 10 ans, le volume de sujets sur la biodiversité a été multiplié par 6, et devrait atteindre un nouveau record en 2024.
L’année 2019 semble avoir marqué un premier tournant, notamment lié à la parution d’un rapport alarmant de l’IPBES sur l'état de la biodiversité. Le constat était sans appel : « la nature décline de façon globale et à des rythmes sans précédent dans l'histoire humaine ». Après un creux début 2020, au moment du début de la pandémie de Covid-19, le sujet a enregistré une nette progression en 2021, année du Congrès mondial de la nature qui se tenait à Marseille. La dynamique se maintient depuis, et 2024 devrait de nouveau être une année record pour le traitement du sujet de la biodiversité.
Si la visibilité de la COP 16 est très faible, c’est donc très loin d’être le cas pour la thématique « biodiversité ».
.. mais la COP 16 est à date moins visible sur 1 an qu’un match de Ligue 1 de football sur un week-end…
504. C’est le nombre total de contenus médiatiques évoquant la COP 16 Biodiversité en 2024. Un chiffre en baisse de 49%par rapport à la précédente édition, qui se tenait en 2022 à Montréal. Si le traitement augmente légèrement à l’approche de l’événement, le volume global reste très faible au regard des enjeux adressés par ce rendez-vous.
A titre de comparaison, la rencontre de Ligue1 entre l’OGC Nice et le Paris Saint-Germain, qui se tenait le 6 octobre dernier, a enregistré plus de 1200 contenus médiatiques sur les seules journées des 6 et 7 octobre.
Méthodologie : étude réaliséesur la base de l’analyse de 5 400 programmes d’information (diffusés par 410chaînes et stations TV/radio pour une moyenne de 2 400 heures quotidiennes) etd’une sélection de 3 000 publications de presse écrite (titres de la presseimprimée et sites web éditoriaux). Les articles paraissant dans plusieurséditions de publications print régionales ne sont comptabilisés qu’une fois.
A propos de Aday, éditeur de la plateforme de veille médias Tagaday
Aday indexe et archive en continu toute la presse écrite, Web ou papier, la télévision et la radio. La plateforme Tagaday analyse et restitue à une clientèle de décideurs et de communicants les contenus pertinents et toutes les retombées médias de leurs alertes : veille de crise, de la concurrence, de la réputation… Revues de presse, panoramas et bilans, analyses quanti et quali, recherches d’archives : tous les services Tagaday rémunèrent les éditeurs par un prélèvement à la source s’appuyant sur un marquage numérique traçant chaque contenu et chaque usage de chaque client. Avec toute l’intelligence artificielle nécessaire et ce qu’il faut d’esprit, Tagaday sert le marché de la veille et de l’analyse des médias avec une précision et une rapidité inégalées.
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