8° Observatoire de la parité dans la presse française

2020-2021 : visibilité des femmes dans la presse, où en sommes-nous ?
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Avec 18,9% de femmes, les premières semaines de l’année 2021 amorcent une très légère baisse par rapport à 2020 (- 0,3 point).

En lien direct avec la crise sanitaire, c’est Roselyne Bachelot (13^ème du classement, + 24 places) qui prend la tête d’un top 20 féminin très politique suivie de près par Marine Le Pen (15^ème, + 3 places) et la chancelière allemande Angela Merkel (17^ème, – 2 places). A noter, l’entrée directement à la 21^ème place du classement de l’avocate et universitaire Camille Kouchner, à la suite des révélations de son ouvrage La Familia grande. Un top 5 complété par Ursula von der Leyen (25^ème, + 6 places), Présidente de la Commission européenne.

Côté répartition par catégorie, les femmes de la catégorie Culture et Médias restent les mieux représentées (40%) suivies par les femmes politique (34%). Les sportives s’en sortent mieux qu’en 2020 (12%) puisqu’elles sont représentées à hauteur de 20% sur le début de l’année 2021. Notons à cet égard la performance de la Suissesse Lara Gut (+1 125 places), récemment sacrée championne du monde de Super-G et géant. Les femmes de la catégorie Business gagnent un petit point (2%). A suivre.

Avec 19,2% de femmes présentes parmi les 1 000 personnalités – hommes et femmes confondus – les plus médiatisées en 2020 (+ 1,3 point par rapport à 2019), il s’agit du retour au niveau le plus élevé observé depuis 2013 (19,2%). Les femmes totalisent par ailleurs 16% des citations globales enregistrées pour les 1 000 personnalités du classement.

Il faut descendre à la 15^ème place du classement général pour trouver la première femme, Angela Merkel, louée pour sa bonne gestion de la crise sanitaire, suivie par la Maire de Paris Anne Hidalgo (16^ème) et la présidente du Rassemblement National Marine Le Pen (18^ème).

En analysant la répartition des femmes par catégorie, on observe qu’elles appartiennent essentiellement aux catégories Culture & Médias (48%, + 3 points par rapport à 2019) et Politique (34% soit + 1 point par rapport à 2019). Des femmes politiques qui trustent par ailleurs le top 50 féminin (35 femmes politiques sur 50 personnalités). La catégorie Sport enregistre en revanche une baisse importante de sa représentation passant de 21% en 2019 à 12% en 2020. Une chute qui s’explique par une moindre exposition de la catégorie Sport durant la pandémie d’une façon générale mais aussi par la performance particulière de cette catégorie chez les femmes en 2019, année de la Coupe du monde féminine de football. La catégorie Business, quant à elle, reste le parent pauvre du classement avec un score de 1%, identique à 2019.

Notons l’entrée dans le classement, à la 84^ème position (+ 1 341 places), de la journaliste et romancière Églantine Éméyé qui publiait en novembre dernier son deuxième ouvrage Tous tes mots dans ma tête dans lequel elle engage un dialogue imaginaire entre son fils et un jeune réfugié irakien qu’elle a hébergé.  Progression importante également (+ 1 335 places) pour Michèle Rubirola, éphémère maire EELV de Marseille, contrainte à la démission pour raison de santé.

Enfin, difficile de ne pas évoquer la chute de Theresa May (ex-12^ème, – 885 places), ancienne Première ministre du Royaume-Uni, qui, n’étant jamais parvenue à faire approuver un accord sur le Brexit, a fini par annoncer sa démission le 24 mai 2019.